Outarde kori
Ardeotis kori - Kori Bustard
Identification
L'Outarde kori est un oiseau de très grande taille avec un corps massif et trapu, un cou allongé et de très longues pattes. Elle affiche un front et un capuchon noirs. La tête et le cou sont grisâtres, finement rayés de noir. Le sourcil et le menton sont blancs, séparés des joues de la même couleur par une étroite ligne noire. Les parties supérieures, y compris les ailes sont entièrement brunes. Les épaules blanches sont marquées de motifs écaillés noirs. Le dessous est blanc ou blanc chamoisé, avec parfois quelques légères vermiculures brunes. Le bec est étroit, moyennement long et de couleur grise. Les pattes sont jaunâtres, les iris brun sombre. Les femelles sont en moyenne 20% plus petites que les mâles et leur silhouette est plus svelte et plus élancée. Il faut dire que leur poids est 50 à 60% inférieur à celui de leur partenaire.
La race struthiunculus qui vit en Afrique centrale et orientale présente un plumage qui, à quelques détails près, est tout à fait similaire.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Ardeotis kori kori (Angola to s Mozambique and South Africa)
- Ardeotis kori struthiunculus (Ethiopia and n Somalia to Uganda and n Tanzania)
Noms étrangers
- Kori Bustard,
- Avutarda kori,
- abetarda-gigante,
- Riesentrappe,
- óriástúzok,
- Koritrap,
- Otarda kori,
- koritrapp,
- Koritrappe,
- drop kori,
- drop kori,
- Koritrappe,
- kuningastrappi,
- Gompou,
- pioc salvatge kori,
- drop olbrzymi,
- Дрофа-кори,
- アフリカオオノガン,
- 灰颈鹭鸨,
- 灰頸鷺鴇,
Voix chant et cris
Habitat
L'Outarde kori apprécie particulièrement les savanes arides ou semi-arides, les prairies et les pâturages avec des arbres ou des buissons épars.
Comportement traits de caractère
Les parades nuptiales sont particulièrement spectaculaires. Les mâles hérissent les longues plumes de leur cou et gonflent leur œsophage qui peut atteindre 4 fois la taille normale, prenant un aspect bulbeux et très massif.
Les rectrices sont dressées de façon à dévoiler le blanc des sous-caudales. Les ailes tombent le long du corps et descendent si bas que les pointes des primaires touchent le sol. Ce comportement si particulier consiste à séduire une partenaire. Durant la parade de la femelle, le mâle effectue des courbettes, gonfle son cou et produit un claquement sec avec son bec. Il peut également émettre un cri bas qui résonne sourdement.L'Outarde kori est une espèce assez silencieuse et peu craintive. On la trouve généralement en solitaire ou en petits groupes de 2 ou 3 individus. Exceptionnellement, on peut la trouver en rassemblements plus importants qui peuvent regrouper jusqu'à 18 individus lorsque les conditions sont très favorables. Compte-tenu de sa taille et de l'environnement qu'elle fréquente, c'est une espèce très facile à observer, d'autant qu'elle se déplace assez lentement. L'Outarde kori n'est pas migratrice. Toutefois, en hiver, cette espèce a tendance à se déplacer vers l'est ou du moins, vers la partie sud-est de son aire. On ne possède pas d'explications franches sur ces mouvement mais il semble bien qu'ils soient liés à la chute des précipitations.
Vol
Les outardes koris sont principalement des oiseaux terrestres. Ils recherchent leur nourriture à terre en marchant lentement. Cependant, s'ils s'estiment en danger, ces oiseaux peuvent décoller et voler sur de relatives longues distances. Comme certains mâles atteignent parfois le poids remarquable d'un vingtaine de kilos, cette espèce est indiscutablement l'oiseau volant le plus lourd du monde
Alimentationmode et régime
Les outardes koris sont des oiseaux omnivores, mais ils ont tendance à être bien plus carnivores que la plupart des autres espèces d'outardes d'Afrique méridionale.
Leur régime comporte un assez grand pourcentage d'insectes. Cette denrée est quasiment hégémonique pendant la période de reproduction, en particulier quand elles élèvent les oisillons. Toutefois, ces oiseaux consomment également une grande variété de petits mammifères, des lézards et des serpents. Ils complètent leur menu avec des matières végétales telles que les graines, les baies ou d'autres sortes de plantes. Occasionnellement les outardes koris se délectent de charognes. On ne sait pas exactement si elles se nourrissent de la gomme des arbres ou si elles ingurgitent uniquement les insectes qui y sont collés. Les outardes koris figurent parmi les rares oiseaux qui se désaltèrent en aspirant le liquide d'un seul trait alors que la plupart des autres espèces procèdent par petites lapées successives.Reproduction nidification
Les outardes koris sont des oiseaux polygames. Les divers prétendants se réunissent dans une sorte de "lek" qu'ils ont préalablement éclairci.
Les mâles sont très expressifs et démonstratifs, essayant par leurs rituels de remporter la compétition qui les oppose à leurs rivaux. Dès qu'ils sont parvenus à leur but, ils s'accouplent avec leur promise et se mettent immédiatement en quête d'une nouvelle partenaire. Il va sans dire que les mâles ne jouent absolument aucun rôle dans l'incubation ainsi que dans l'éducation et le soin des jeunes. Une fois qu'elle a été fécondée, la femelle s'occupe de la ponte. Comme la plupart des autres outardes, elle dépose ses oeufs à terre dans une petite dépression qui porte difficilement le nom de nid. Elle pond 1 ou 2 oeufs, de couleur olive clair avec des taches brunes. L'incubation dure 23 ou 24 jours. Les oisillons sont précoces et sont capables de suivre leur mère, simplement quelques heures après l'éclosion. Ils restent avec elle jusqu'à ce qu'ils aient acquis la totalité de leur plumage, ce qui prend environ 5 semaines. Les juvéniles atteignent leur maturité sexuelle au bout de 2 ans.Distribution
L'Outarde kori est répartie en deux populations bien distinctes. La race nominale (Ardeotis kori kori) vit en Afrique australe dans l'extrême sud de l'Angola, la Namibie, le Botswana, le sud du Zimbabwe, le sud du Mozambique et le nord-ouest de l'Afrique du Sud. Ses bastions forts, là ou sa densité est la plus élevée, se situent au Botswana et dans le nord de la Namibie. La race struthiunculus vit en Afrique orientale au nord de l'Ouganda, à l'est de l'Ethiopie, dans l'extrême nord-ouest de la Somalie, au Kenya et dans le nord-est de la Tanzanie. Les deux populations sont parfaitement isolées l'une de l'autre par la large ceinture de miombos qui couvre la plus grande partie de l'Afrique centrale.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
L'Outarde kori est en léger déclin. Dans certaines régions comme le Swaziland, elle a même totalement disparu depuis les années soixante. La race struthiunculus est assez courante en Tanzanie et dans les plaines du Serengeti. Compte tenu de la dégradation continuelle des savanes et de leur mise en valeur comme terres agricoles, de la pression de la chasse et du faible taux de reproduction, l'avenir de l'espèce n'est pas si radieux. Un espoir cependant, elle se reproduit bien dans les zoos. Le détail de ses mœurs et la nature de ses besoins sont ainsi étudiés. L'Outarde kori continue à être classée comme ne posant pas de problèmes majeurs (LC).
Références utilisées
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Birds of Southern Africa, Ian Sinclair, Phil Hockey, Warwick Tarboton
- Vol. 3 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Animal Diversity Web, University of Michigan Museum of Zoology
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes