Solitaire puaïohi
Myadestes palmeri - Puaiohi
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Turdidés
-
Genre:
Myadestes
-
Espèce:
palmeri
Descripteur
Biométrie
- Taille: 18 cm
- Envergure: -
- Poids: 37 à 43 g
Distribution
Description de la famille
Les turdidés sont des passereaux de taille moyenne à grande. Ils possèdent généralement un bec assez long et fort, et des pattes robustes. La couleur de leur plumage est très variable. Beaucoup sont entièrement dans des tons discrets de brun, de gris ou de noir mais d'autres montrent des coul... lire la suite
Identification
Cet oiseau extrêmement rare présente un plumage plutôt terne, une queue relativement brève et des longues pattes rosâtres. Les 2 sexes sont identiques et les jeunes, quoique ressemblant, diffèrent des adultes car ils n'acquièrent leur livrée définitive qu'au cours de la deuxième année.
Les solitaires puaïohi ont une taille plus petite que les autres grives d'Hawaï. Le dessus de la tête, du front jusqu'à la nuque, est gris avec une nuance brun-olive. Le reste des parties supérieures est gris-olive avec une teinte grisâtre. Les couvertures alaires sont comme le dessus mais les rémiges sont brun-olive avec de fines bordures brun pâle. Le dessous des ailes est blanc argenté. La queue est brune mais la paire de rectrices centrale affiche des couleurs plus chaleureuses comme celles du dos. Les rectrices externes sont brun-chamois clair sur les filets extérieurs et blanchâtres à la pointe. La face est gris pâle, tachetée, mouchetée ou vermiculée de blanc. Certains oiseaux affichent une tache blanche en arrière de l'œil ou un anneau orbital incomplet. La moustache blanchâtre est soulignée par une fine ligne noire qui traverse les joues. La zone qui va du menton à la poitrine et aux côtés des flancs est grise, virant au brun-olive sur le bas des flancs. Le ventre et les sous-caudales sont blanchâtres. Le bec est noir, les pattes et les pieds sont rose-chair ou fauve rosâtre.
Les juvéniles ne sont guère différents des adultes mais leur dessus brun est finement taché ou écaillé de blanc ou de chamois jaunâtre. Le haut des parties inférieures est gris mais le reste du dessous est abondamment tacheté ou écaillé. Les sous-caudales sont blanchâtres. Les immatures de première année sont plus proches des adultes mais certains individus conservent des écailles chamois jaunâtre qui datent de leur période juvénile. Quelques écailles subsistent sur la gorge et sur la poitrine. Des croissants ou des chevrons sombres ornent le ventre pendant plusieurs mois. Le bec est corne grisâtre.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Puaiohi,
- Solitario puaiohi,
- tordo-pequeno-de-kauai,
- Palmerklarino,
- hawaii klarinétmadár,
- Kleine Kauailijster,
- Puaiohi,
- puaiohi,
- Puaiohi,
- drozdovec papraďový,
- lesňák světlebřichý,
- Puaiohi,
- kauainpikkurastuli,
- solitari puaïohi,
- klarnetnik wąsaty,
- Гавайский дрозд Пальмера,
- カウアイツグミ,
- 小考岛鸫,
- puaiohi,
- 大孤鶇,
Voix chant et cris
Les solitaires puaïohi émettent des sifflements puissants, grinçants mais plutôt ternes. Ils sont délivrés à partir du couvert et répétés à de multiples reprises. Le cri d'alarme est un sifflement plus rude. Le chant est un simple râle faible "puaiohiiiiiiii" qui ressemble un peu au grincement d'une roue qu'on a oublié de huiler. Il est très semblable à celui du solitaire komao et à la celui du Picchion cramoisi (Himatione sanguinea). Le chant peut avoir une version en sourdine. On peut également entendre un "vohehehehehe" plaintif qui est produit par les 2 sexes. Les solitaires puaïohi chantent toute l'année mais on peut surtout les entendre juste avant le début de la saison, en avril et en mai. Les chants sont délivrés principalement à l'aube et en soirée, mais aussi pendant les fines pluies et juste après les orages.
Habitat
Les solitaires puaïohi vivent à des altitudes supérieures à 1050 mètres. Ils fréquentent les forêts humides de montagne entrecoupées de falaises abruptes de vallées encaissées dans lesquelles s'écoulent de petits cours d'eau. Ces zones boisées sont majoritairement composées de métrosideros et d'acacias mais elles comprennent également des petits arbres indigènes dans lesquels ils peuvent procédér à leur collecte de baies et de fruits. La plupart des survivants peuvent être trouvés dans une région où les précipitations annuelles dépassent les 6000 millimètres. Pour la nidification, les solitaires puaïohi ont un besoin absolu de ravins aux pentes escarpées et de falaises aux parois presque verticales.
Comportement traits de caractère
Les solitaires puaïohi sont des oiseaux timides et extrêmement discrets. Ils restent dans les sous-bois des forêts denses à proximité des cours d'eau. Ils sont généralement plus terrestres que la plupart des autres solitaires du genre Myadestes, sautillant sur le sol ou le long des branches basses. Lorqu'ils volent, leurs déplacements sont rapides et directs, souvent à faible hauteur au-dessus du sol. Leurs ailes produisent un son vrombissant et puissant. En réaction à une menace, les solitaires puaïohi claquent du bec, déploient leurs ailes et les font bourdonner. Le vrombissement des ailes est souvent utilisé au départ et à l'arrivée au nid. Quand ils sont perchés, ces oiseaux adoptent habituellement une stature très rectiligne, étant bien campés sur leurs longues pattes.
Alimentationmode et régime
Les solitaires puaïohi ont un régime mixte. Ils chassent parfois les insectes en les poursuivant dans les airs mais, la plupart du temps, ils les attrapent dans les touffes de feuilles en pratiquant le vol stationnaire. Ils prospectent à l'étage inférieur de la végétation, sur les troncs et sur les branches recouverts de mousse, parfois à terre. Leur menu est composé des fruits charnus des plantes locales possédant des noms évocateurs tels que Olapa, Kanawao, Ohelo et Lapalapa. ils ingurgitent aussi des baies et des graines. Dans la catégorie des insectes, ils attrapent surtout des coléoptères qu'ils trouvent dans les acacias, mais les libellules, les charançons, les chenilles ainsi que les araignées et les escargots constituent également des proies appréciées.
Reproduction nidification
La saison de reproduction s'étend d'avril à septembre mais l'activité bat surtout son plein pendant les mois de mai et de juin.
Le nid est une structure en forme de coupe, très typique du genre Myadestes car il possède une longue traîne de végétaux qui pend sous l'édifice. La femelle construit le nid seule. Elle utilise principalement des plantes bryophytes, des fougères et des herbes fines qu'elle tisse ensemble. Les parois extérieures sont bâties avec de la mousse, des feuilles, des herbes de la trinité, des roseaux et des frondes de fougère. Le nid est placé dans la cavité d'une falaise abrupte ou à l'intérieur d'une berge qui surplombe un cours d'eau. L'entrée est généralement bien dissimulée par une touffe de végétaux. Parfois, il est situé sur une corniche éloignée d'une rivière. Les cavités naturelles d'arbre sont très rarement employées. Les sites pour lesquels la nidification a été fructueuse sont réutilisés années après années.
La ponte contient 2 œufs blanc grisâtre, tachetés de lavande ou de brun-rouge, assez semblables à ceux du Solitaire d'Hawaï (Myadestes obscurus). L'incubation dure environ 14 jours. Les oisillons sont nourris par les deux parents qui reçoivent l'assistance des jeunes des couvées précédentes, y compris ceux qui ont plus d'un an d'âge. Le séjour au nid est approximativement de 17 jours. Les solitaires puaïohi mènent à terme plusieurs nichées dans l'année. Jusqu'à 5 tentatives de reproduction sont souvent répertoriées.
Distribution
Le solitaire puaïohi est endémique de Kauai dans l'archipel des Hawaï. Dans cette île, on le trouve plus particulièrement dans la région marécageuse d'Alakai et le long des canaux de drainage qui la sillonnent. Autrefois, cette espèce était plus largement répandue, elle est désormais confinée à des altitudes supérieures à 1000 mètres.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les solitaires puaïohi ont failli disparaître. Dans les années 40, on estimait même qu'il s'agissait d'une espèce éteinte. Dans les années 1976-83, la population globale était estimée entre 20 et 54 individus sur les 20 kilomètrs carrés du marais d'Alakai. Malgré les ouragans qui ont sévi sur Kauai en 1982 et 1992, la population glogale actuelle est évaluée entre 150 et 300 oiseaux. Cette espèce est considérée comme en danger critique (CR).
Références utilisées
- Vol. 10 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie
- Thrushes, Peter Clement and Ren Hathway
- Avibase, Lepage Denis
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes