Tourterelle masquée Tourtelette masquée
Oena capensis - Namaqua Dove
Systématique
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Ordre:
Columbiformes
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Famille:
Columbidés
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Genre:
Oena
-
Espèce:
capensis
Descripteur
Biométrie
- Taille: 28 cm
- Envergure: -
- Poids: 28 à 54 g
Distribution
Description de la famille
La famille des Columbidés est une vaste famille d'oiseaux terrestres présente sur tous les continents excepté le continent antarctique. Elle est forte de 49 genres et près de 350 espèces de taille petite à moyenne.
La famille présente des affinités avec celle des Ptéroclidés (les gangas).... lire la suite
Identification
Chez le mâle adulte, Le front, la face, la gorge et le devant de la poitrine sont noirs avec une fine bordure blanc grisâtre. Le reste de la tête, des côtés du cou et de la poitrine ainsi que la majorité des couvertures alaires sont gris bleuâtre. L'arrière du cou, le manteau, le partie intérieure des couvertures, les scapulaires et une partie des secondaires varient du fauve clair au brun. On peut apercevoir entre 2 et 5 taches iridescentes avec des reflets bleus ou violets sur les ailes. Les primaires sont châtain avec des terminaisons noires. Le dos et le croupion affichent une teinte brun terne, le bas du dos est traversé par une barre horizontale blanchâtre qui est elle même encadrée par deux bandes noires. Les plumes des sus-caudales varient du gris brunâtre au gris avec des pointes noires qui forment une bande transversale sur la queue. Le dessous des ailes est noir et châtain. Les longues rectrices centrales sont gris argenté à la base et noires au niveau de la pointe. Les rectrices externes sont gris-bleu avec des barres subterminales sombres.
Le ventre, les flancs, la zone anale et les couvertures sous-caudales forment un ensemble blanc pur. Le dessous de la queue est noir.
Les iris sont brun sombre, entourés par une zone orbitale gris pourpré. Le bec varie du rouge violacé au rouge-orange avec une pointe jaunâtre. Les pattes sont rouge violacé.
Chez la femelle, le noir du masque est absent, il est remplacé sur la face, sur la tête, sur le cou et sur la poitrine par du gris terne. Les motifs du plumage sont assez semblables à ceux des tourterelles du genre Turtur : tourtelette améthystine (Turtur Afer), Tourtelette émeraudine (Turtur chalcospilos) et tourtelette d'Abyssinie (Turtur abyssinicus). Une ligne noire parcourt l'espace qui va de la bouche à l'œil. Les couvertures exterieures sont plus fades que chez le mâle et le bec est noir violacé. Les juvéniles ont un plumage corporel qui paraît plus tacheté. Les primaires ont des terminaisons châtain. Certains immatures ont sur la poitrine des plumes noires liserées de fauve.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Oena capensis capensis (Africa south of the Sahara, Socotra I., Arabia)
- Oena capensis aliena (Madagascar)
Noms étrangers
- Namaqua Dove,
- Tortolita rabilarga,
- rolinha-rabilonga,
- Kaptäubchen,
- álarcos gerle,
- Maskerduif,
- Tortora maschera di ferro,
- långstjärtsduva,
- Maskedue,
- namakva dlhochvostá,
- hrdlička kapská,
- Namaqua-due,
- naamiokyyhky,
- Namakwaduifie,
- tortoreta cuallarga,
- Spördúfa,
- turkaweczka czarnogardła,
- garastes ūbele,
- dolgorepa grlica,
- Капская горлица,
- シッポウバト,
- 小长尾鸠,
- 小長尾鳩,
Voix chant et cris
Le cri territorial de la tourterelle masquée est plutôt calme, lugubre et d'une tonalité basse. Il est divisé en 2 parties : il commence par un "hoo....hoo" et se poursuit par un "woo" qui est plus long et légèrement montant. Pendant la parade, le mâle émet un "kuk'wurrr" lorsqu'il poursuit la femelle. Il lance également une série de 6 à 12 "du" descendants.
Habitat
La tourterelle masquée niche dans des habitats arides ou semi-arides, se déplaçant vers des régions plus humides dès qu'elle a fini de se reproduire.
Comportement traits de caractère
Les tourterelles masquées vivent généralement en solitaire ou en couples. Néanmoins, on les trouve volontiers en bandes de 30 individus quand elles vont se désaltérer aux points d'eau où elles restent pendant d'assez longues périodes, la plupart du temps juste avant midi et jusqu'à 14 heures. Dans les endroits où les resssources alimentaires sont abondantes, elles sont encore plus grégaires, formant parfois des rassemblement de plusieurs centaines d'oiseaux. Le reste de la journée, pendant la saison sèche, ces oiseaux se dispersent dans les broussailles arides.
Les couples sont monogames et leur instinct de territorialité n'est pas très développé. Le mâle se charge de faire respecter sa zone d'influence, il se place sur un de ses perchoirs favoris pour délivrer son cri territorial. Ce perchoir sert également de base de départ pour son vol de parade aucours duquel il monte brusquement dans les airs avant de redescendre en planant avec la queue deployée en éventail et les ailes dressées avec raideur. Plusieurs mâles peuvent poursuivre une femelle en vol. A terre, le mâle poursuit sa promise en courant et émettant des cris rauques.
Au nord et au sud de l'Equateur, les tourterelles masquées produisent des mouvements complexes qui sont liés à leurs exigences en matière de nidification et d'alimentation. A peu près partout sur leur aire de distribution, ces déplacements sont en relation avec la chute des précipitations. En Israël et au Moyen-Orient, les populations migrent vers le sud pendant l'hiver de l'hémisphère nord. Les oiseaux d'Israël partent en octobre et ne reviennent qu'au mois de mars. Les oiseaux d'Afrique Occidentale migrent vers le sud d'avril à septembre pour se reproduire. Les populations d'Afrique du Sud sont également connues pour leur mouvements nomadiques vers le nord tout au long de l'année. Certains oiseaux de Namibie entreprennent des mouvements en direction de l'est vers le Zimbabwe.
Alimentationmode et régime
Les tourterelles masquées se nourrissent surtout de petites herbes ou de graines d'herbes. Bien qu'on ait repéré plus de 68 sortes de plantes dont 10 espèces d'herbes et 8 espèces de roseaux, 50 à 90% du menu est formé de plantes monocotylédones.
Reproduction nidification
La saison de reproduction varie considérablement selon les régions. Dans la péninsule arabique et en Israël, elle commence au mois de mars mais la plupart des œufs ne sont pondus qu'en mai. Au Sahel, elle s'étale sur tous les mois de l'année au Sénégal et en Gambie, d'octobre à mars au Nigeria, de juillet à février au Tchad et de février à septembre en Ethiopie. En Afrique Orientale, le dispositif est plus complexe, ces columbidés nichant principalement à la saison sèche et tout à la fin de la saison des pluies. Au Zimbabwe, les tourterelles masquées se reproduisent à tous les mois, mais l'activité est plus débordante entre le mois d'août et d'octobre.
Le nid est une fragile plate-forme consTuite avec des brindilles et des radicelles qui sont lâchement entremêlées. Les deux parents garnissent l'intérieur avec des herbes. Le diamètre de l'édifice est très modeste et mesure environ entre 5,5 et 6 centimètres. Le nid peut être placé un peu partout, mais principalement sur une souche, sur un arbre ou sur un arbuste, sur un empilement de feuilles mortes entre 0,5 et 3 mètres au-dessus du sol. Les nids de tourterelle sont très souvent construits dans un espace ouvert et ils sont généralement très visibles. La plupart du temps, la femelle dépose 2 œufs de couleur crème qui sont couvés à tour de rôle par les 2 partenaires entre 13 et 16 jours. Les oisillons, qui sont nourris plusieurs fois par jour, sont prêts à prendre leur envol au bout de 16 jours. Les immatures deviennent rapidement indépendants mais ils continuent à être tolérés sur le territoire parental jusqu'à ce qu'ils aient acquis l'intégralité de leur plumage adulte. En Israël, le taux de mortalité est très bas. Ailleurs il est indiscutablement plus élevé, les pie-grièches et les mangoustes opérant un prélèvement assez important sur les nids de tourterelles du genre Œna tout comme celles du genre Turtur.
Distribution
La tourterelle masquée est répartie sur 2 continents. En Asie, elle est confinée au Moyen-Orient. Dans la péninsule arabique, elle s'installe le long de la mer Rouge mais aussi au Yémen et dans le sud d'Oman. Sur ce continent, elle niche également en Israël et en Syrie où leur implantation est assez récente. En Afrique, la tourterelle masquée privilégie surtout 2 zones pour la reproduction, tout d'abord une large bande au sud du Sahara qui va de la Mauritanie jusqu'à l'Ethiopie et qui est plus connue sous le nom de Sahel ; cette zone se poursuit en Afrique Orientale en Somalie, au Kenya et en Tanzanie. La deuxième zone de reproduction se situe en Afrique Australe, en Afrique du Sud, en Namibie, au Botswana et le long du littoral de l'Angola. Après la reproduction, ces oiseaux pénètrent à l'intérieur des zones tropicales humides, les populations du Sahel descendant vers le sud et celles d'Afrique Australe remontant vers le nord. Dans l'Afrique Subsaharienne, seules les forêts denses qui bordent l'Equateur sont systématiquement évitées. On reconnaît officiellement 2 sous-espèces : O. c. capensis, la race nominale (ensemble de l'aire de distribution excepté Madagascar) - O. c. aliena (uniquement Madagascar).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
Les populations qui vivent en Arabie et en Israël sont en pleine expansion et n'arrêtent pas de développer leur aire de distribution depuis le milieu des années 70. A Madagascar, cette espèce occupe surtout le nord, le sud et l'ouest de l'île. En ce qui concerne le reste du territoire (l'Afrique Subsaharienne), elle est relativement répandue. Dans certaines régions, elle est commune et même localement abondante. Les tourterelles masquées ne sont pas globalement menacées. Elles sont classées comme de préoccupation mineure et, à notre connaissance, aucune mesure de protection particulière n'est prise en leur faveur.
Références utilisées
- Pigeons and Doves, David Gibbs, Eustace Barnes and John Cox
- Vol. 4 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- Birds of Africa South of the Sahara, Ian Sinclair and Peter Ryan
- Avibase, Lepage Denis
- Israeli Birds, Gorfin Uri
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes