Trogon masqué
Trogon personatus - Masked Trogon
Systématique
-
Ordre:
Trogoniformes
-
Famille:
Trogonidés
-
Genre:
Trogon
-
Espèce:
personatus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 25 cm
- Envergure: -
- Poids:
Distribution
Identification
Personatus en latin, littéralement masqué ou trompeur, le trogon masqué trompe son monde, notamment avec le Trogon rosalba qui lui ressemble beaucoup. Le trogon masqué mesure 25 cm et le dimorphisme est très prononcé. Monsieur personatus, qui donne son nom à l'espèce a les parotiques et la gorge noires contrastant avec un fort bec jaune et un cercle orbital rouge orangé, l'iris est marron foncé, la calotte, la nuque et le manteau sont vert-émeraude aux magnifiques reflets bronze, le dos et les sus-caudales inversent les nuances et deviennent bronze aux reflets bleu-vert. La poitrine garde cette teinte vert-bronze et est soulignée d'une ligne blanche en forme de croissant de lune, marquant la séparation avec un ventre rouge vif. Les scapulaires sont vertes, les couvertures anthracite sont vermiculées de très fines lignes horizontales blanches extrêmement rapprochées, au contraire du Trogon collaris qui présente des vermiculures plus larges et plus visibles, les rémiges pratiquement noires sont nettement soulignées de blanc. Les trois paires de rectrices inférieures sont rayées de fils blancs horizontaux, chaque paire se termine d'une large marque blanche, l'extrémité de la queue étant barrée d'un trait noir. Les rectrices supérieures sont cuivrées avec des nuances dorées et soulignées de noir à leurs pointes. Les tarses sont brun-gris et souvent cachés sous le ventre. Madame trogon masqué garde ses parotiques noires ainsi que la gorge, le bec est jaune, le cercle orbital blanchâtre est peu marqué, par contre l'oiseau a maquillé la partie arrière de son œil d'un arc de petites plumes blanches qui est significatif chez la femelle trogon masqué, nombre d'autres espèces comme le Trogon rosalba présentant deux demi-cercles en avant et en arrière de l'œil. La calotte, la nuque, le manteau et le dos sont d'un brun lumineux et parfois doré avec la lumière, la même marque blanche plus large sépare la poitrine du ventre rouge à la nuance légèrement rosée. Les scapulaires sont du même brun que le manteau et les couvertures toujours vermiculées anthracite et blanc mais avec une teinte générale légèrement noisette, les rémiges noires, toujours nuancées de brun, gardent les émarginations blanches. Les rectrices inférieures apparaissent plutôt noires alors qu'elles sont en fait rayées de très fines lignes blanches, chacune des trois paires de rectrices se termine par une grande marque blanche rectangulaire, la pointe de la queue étant barrée d'un trait noir. Les rectrices supérieures sont brun-noisette aux reflets cuivre et se terminent par une barre noire très nette. Coquetterie toute féminine, l'oiseau peut faire dépasser ses rectrices inférieures de part et d'autre des rectrices supérieures pour montrer des pointes de rayures noires et blanches. Les jeunes adoptent la tenue de leur mère, mais la poitrine marron clair se transforme en chamois sur le ventre, les couvertures sont plus marron que noires et commencent à être vermiculées, la queue sur les rectrices inférieures est presque noire et ne laisse apparaître les lignes horizontales blanches que par endroit.
Indications subspécifiques 9 sous-espèces
- Trogon personatus personatus (e Colombia and w Venezuela to e Peru)
- Trogon personatus sanctaemartae (Santa Marta Mts.. ne Colombia.)
- Trogon personatus ptaritepui (tepuis of s Venezuela)
- Trogon personatus duidae (Mt. Duida. s Venezuela.)
- Trogon personatus roraimae (Mt. Roraima and nearby tepuis. se Venezuela, w Guyana.)
- Trogon personatus assimilis (w Colombia, w Ecuador and nw Peru)
- Trogon personatus temperatus (c Colombia and Ecuador)
- Trogon personatus heliothrix (temperate Peru)
- Trogon personatus submontanus (se Peru and Bolivia)
Noms étrangers
- Masked Trogon,
- Trogón enmascarado,
- surucuá-mascarado,
- Maskentrogon,
- Maskertrogon,
- Trogone mascherato,
- svartmaskad trogon,
- Masketrogon,
- trogón maskový,
- trogon škraboškový,
- Masketrogon,
- naamiotrogoni,
- trogon emmascarat,
- trogon maskowy,
- Масковый трогон,
- カオグロキヌバネドリ,
- 美洲咬鹃,
- 黑臉美洲咬鵑,
Voix chant et cris
Lance des "kwyu-kwyu-kwyu" répétés 4 à 8 fois, assez proche du chant du Trogon rosalba. Il produit également un trille très aigu : "trriuu-trriuu-trriuu" plus proche d'un cri ou d'un appel.
Habitat
Le trogon masqué est peut-être plus montagnard que le Trogon montagnard ! On le voit généralement entre 700 et 3 600m, voire plus haut parfois. Il aime les forêts humides et brumeuses, il peut néanmoins fréquenter les forêts secondaires et des zones forestières plus dégagées. Une des constantes de ses localisations est la présence de plantes épiphytes à une hauteur de 20 à 25 m, voire plus où il peut trouver graines, fruits ou baies.
Comportement traits de caractère
Sédentaire, on observe parfois des vagabondages de jeunes individus.
Alimentationmode et régime
Frugivore, il aime les fruits des Clusiaceae comme les mangoustaniers ou ceux du Mammea americana, appelé aussi abricotier des Antilles (qui n'a rien à voir avec notre abricot !). Insectivore, il chasse de nombreuses variétés en vol : lépidoptères, coléoptères, chenilles et larves agrémentent son menu. Il deviendra probablement essentiellement insectivore lors du nourrissage de ses petits.
Reproduction nidification
On a très peu d'informations sur la reproduction du trogon masqué, la période de reproduction va d'avril à août en Colombie. Le nid est fait dans une excavation d'un vieil arbre à une hauteur moyenne de 10 m, la couvée est normalement de deux œufs.
Distribution
Un des trogons au plus grand nombre de sous-espèces : 9 ! ssp personatus personatus qui donne son nom à l'espèce (à l'ouest du Venezuela, l'extrème ouest de la Colombie et les rives pacifiques de l'Equateur) - ssp sanctaemartae moins foncé que personatus sur les couvertures dont les vermiculures apparaissent plus blanches chez le mâle et crème chez la femelle (au nord-ouest de la Colombie, dans le massif de Santa Marta) - ssp temperatus, que certains souhaitent voir élever au rang d'espèce, le mâle a une coloration verte plus lumineuse aux reflets bleus sur la calotte, le manteau et le dos, le bec est plus court, les rectrices inférieures ne montrent pratiquement pas de lignes blanches, apparaissant noires avec seulement trois grandes taches blanches à l'extrémité des trois paires de rectrices, la femelle est à dominante brune très marquée, brun-roux sur la calotte, le front et la gorge, marron-noisette très foncé sur le dos, couvertures marron aux vermiculures blanches marquées, rectrices inférieures aux lignes blanches peu visibles, rectrices supérieures marron-roux très soutenu, zone humide tropicale (au centre et à l'est de la cordillère centrale colombienne et équatorienne) - ssp heliothrix ressemble à personatus, petit bec, le mâle a les vermiculures moins marquées et les couvertures gris-noir semblent plus unies, les rectrices supérieures sont à nuance bleu-vert, les rayures horizontales blanches des rectrices inférieures sont beaucoup plus marquées, les trois marques blanches sont très larges, la femelle est plus pâle sur la poitrine, les couvertures sont plutôt grises et les vermiculures moins marquées que temperatus, les rectrices inférieures sont plus blanches que noires (très localisée sur les flancs orientaux de la Cordillère au Pérou, région de Junin) - ssp submontanus très proche de temperatus, bec plus gros, le mâle présente des rectrices supérieures bleutées, les rectrices inférieures sont très noires, les lignes blanches peu visibles, la femelle a les couvertures plus grises que temperatus, vermiculures plus diffuses, coloration générale assez terne (sur les flancs orientaux de la cordillère péruvienne, région de Puno à proximité de la frontière bolivienne, également au sud de la Bolivie, région de Chuquisaca) - ssp assimilis très proche de personatus, le mâle a les rectrices supérieures vert doré, les vermiculures blanches sur les couvertures sont très fines et ces dernières apparaissent anthracite, les lignes blanches horizontales des rectrices inférieures sont extrèmement fines, la femelle ressemble beaucoup à la femelle personatus, les vermiculures sont à peine visibles sur les couvertures (à l'ouest de la cordillère occidentale en Colombie, la plus proche du Pacifique, jusqu'aux flancs ouest des Andes en Equateur et au nord-ouest du Pérou, région de Piura) - ssp duidae, assez petit, le mâle a le manteau et le dos cuivrés, les rectrices supérieures sont roux-cuivré, les rectrices inférieures sont plutôt marbrées de blanc que classiquement rayées, la femelle ressemblerait à la femelle personatus mais n'est pas ou peu observée (confinée au centre et sud du Venezuela, localisée de façon très dispersée dans les zones montagneuses de l'Amazonie brésilienne, au nord-ouest de la Bolivie) - ssp roraimae immédiatement reconnaissable, la calotte, la nuque et le dos sont plus bronze que vert, scapulaires presque vert-or, les rectrices supérieures sont brun-noisette aux reflets bronze, les rectrices inférieures ont des rayures blanches assez larges, la femelle est semblable à personatus mais montre les mêmes épaisses rayures blanches que le mâle (la distribution est plus "erratique" : dans les montagnes du centre et du sud de la Bolivie, en Amazonie brésilienne, bien sûr dans l'état de Roraima, également dans l'extrême ouest du Guyana) - ssp ptaritepui, semblable à roraimae, pas d'observation clairement répertoriée (confinée au sud-est du Venezuela dans l'état de Bolivar, prend son nom de la montagne Ptari-tepui qui culmine à 2 400 m).
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
LC, n'est pas en danger actuellement, sa grande aire de distribution très éclatée dans des zones souvent difficiles d'accès le protègent. On a malheureusement vu des fermiers chasser ce magnifique trogon pour ses plumes dans le parc national de Las Orquideas, en Colombie ! Le vieil adage : pour vivre vieux, vivons caché peut lui être appliqué ! Certaines ssp comme roraimae ou ptaritepui sont très mal connues et peu observées et cette part de mystère le rend encore plus attirant.
Références utilisées
- A Natural history of the Trogonidae, Joseph M.Forshaw Albert Earl Gilbert
- Vol. 6 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- Avibase, Lepage Denis
- Audubon,
- Neotropical Birds Online,
- Neojohnston.org,
- Planet of Birds,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- BirdLife International, BirdLife International
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes