Trogon rosalba
Trogon collaris - Collared Trogon
Systématique
-
Ordre:
Trogoniformes
-
Famille:
Trogonidés
-
Genre:
Trogon
-
Espèce:
collaris
Descripteur
Biométrie
- Taille: 29 cm
- Envergure: -
- Poids: 41 à 70 g
Distribution
Identification
Le trogon rosalba, un nom énigmatique, l'oiseau est appelé trogon à collier dans pratiquement toutes les langues sauf en français ! Peut-être Louis Jean Pierre Vieillot (1748-1831), ornithologue français de renom à qui on doit la découverte de ce trogon en 1817 a-t-il rendu hommage à une peintre et lithograveuse américaine, Rosalba Peale (1799-1874) connue pour ses œuvres sur les oiseaux ? Un peu de mystère autour d'un bien bel oiseau, mesurant 25 à 29 cm, le Trogon collaris qui donne son nom à l'espèce est subdivisé en 8 sous-espèces. Le dimorphisme est très prononcé, le mâle a un fort bec jaune, à la mandibule supérieure légèrement recourbée et comme chez tous les trogonidae, de belles vibrisses noires. Les yeux, entourés de noir comme les parotiques et la gorge, présentent un cercle orbital jaune orangé assez fin, la calotte, le manteau et le dos sont vert-émeraude. Les scapulaires sont également vertes, puis toutes les couvertures s'ornent d'une fine trame horizontale noire et blanche tandis que les rémiges noires sont nettement séparées les unes des autres d'un trait blanc. La gorge et le début de la poitrine gardent le même vert-émeraude, une marque blanche immanquable sépare la poitrine du ventre coloré d'un rouge extraordinairement soutenu, les contrastes s'accentuent encore avec la queue rayée horizontalement de traits noir et blanc sur sa face inférieure. Trois taches blanches distinctes sont "peintes" sur les rectrices, la première à environ moitié de la queue, les deux autres aux extrémités. Les rectrices supérieures sont vert pâle et contrastent avec le dos vert-émeraude. Les pattes, peu visibles sont grises. La femelle diffère pour presque devenir un oiseau différent : le bec jaune, comme chez beaucoup de femelles trogon (Trogon mexicanus ou Trogon de Masséna) s'orne d'un culmen gris. L'œil est entouré d'un très net cercle orbital blanc, les parotiques et la gorge sont anthracite. La calotte, la nuque, le manteau et le dos sont d'une belle couleur marron assez soutenue. Les scapulaires sont brun clair et présentent des marbrures brun foncé que l'on retrouvera sur les rémiges secondaires, les rémiges primaires sont aussi brun très foncé, voire noir et présentent des émarginations blanches nettes. La femelle ne voulant pas être en reste par rapport à son compagnon, nous présente une poitrine du même marron foncé que le dos soulignée d'un large trait blanc horizontal, le ventre et la bas-ventre sont rouge, avec une nuance plus pâle que le mâle. Même la queue est différente, les rectrices supérieures sont marron alors que les rectrices inférieures sont grises barrées de trois marques horizontales blanches surlignées d'un trait noir, les bordures extérieures des rectrices étant blanches, la pointe de la queue se termine d'un dernier trait noir. Les mâles immatures auront les couvertures et les rémiges marron, un marquage noir et blanc équilibré sur les rectrices inférieures, alors que les femelles auront un dégradé de gris sur ces dernières, les immatures se rapprocheront donc plus de la coloration des femelles adultes. Il y a huit sous-espèces qui, outre la localisation présentent des différences les unes par rapport aux autres : ssp collaris qui donne son nom à l'espèce décrite dans les lignes précédentes, ssp puella, au Mexique et de chaque côté de la cordillère centrale-américaine est parfois considérée comme une espèce distincte, la poitrine est bleu-vert et la queue plus finement rayée de noir et blanc, la femelle est plus claire dans toutes ses teintes avec notamment un ventre qui est rouge orangé, la queue apparaît comme blanche nuancée en son centre de gris-marron clair, ssp puella présente en plus une variante appelée aurantiiventris où le mâle et la femelle auront le ventre orange, le mâle a les rectrices inférieures complètement rayées noir et blanc, cette forme est reconnue au Panama et au Costa Rica comme une espèce à part entière sous le nom d'Orange-bellied trogon ! Ssp extimus est plus petite au nord-est du Panama ; ssp heotinus aux marques blanches plus prononcées sur la queue et sans cercle orbital blanc dans la Serrana del Darien au nord-ouest de la Colombie ; ssp virginalis à l'ouest de la Colombie et de l'Equateur, a une coloration bleu-vert très brillante sur le dos et des marques blanches peu prononcées, la femelle sera marron très clair ; ssp subtropicalis en Colombie Subtropicale, à l'envergure plus grande et la coloration plus pâle que ssp virginalis ; ssp exoptatus, nord du Venezuela, montre une coloration vert cuivré sur tout le dos et la poitrine, queue plus longue ; ssp castaneus au Brésil, a les scapulaires et les couvertures gris-noir, les trames horizontales sont plus grossières. Le lieu de l'observation est essentiel pour la différenciation des ssp, voire des autres trogons, confusions possibles avec trogon mexicanus, Trogon élégant, Trogon masqué et Trogon couroucou.
Indications subspécifiques 10 sous-espèces
- Trogon collaris collaris (Colombia to n Bolivia and wc Brazil, Guianas, Trinidad and Tobago)
- Trogon collaris puella (c Mexico to w Panama)
- Trogon collaris underwoodi (nw Costa Rica)
- Trogon collaris aurantiiventris (c Costa Rica, w Panama)
- Trogon collaris extimus (ne Panama)
- Trogon collaris heothinus (Darién. e Panama.)
- Trogon collaris virginalis (w Colombia, w Ecuador and nw Peru)
- Trogon collaris subtropicalis (c Colombia)
- Trogon collaris exoptatus (n Venezuela)
- Trogon collaris castaneus (se Colombia and nw Brazil to e Peru and n Bolivia, e Brazil)
Noms étrangers
- Collared Trogon,
- Trogón acollarado,
- surucuá-de-coleira,
- Jungferntrogon,
- hegyi trogon,
- Gekraagde Trogon,
- Trogone dal collare,
- halsbandstrogon,
- Båndtrogon,
- trogón pásikavý,
- trogon límcový,
- Båndhaletrogon,
- käkitrogoni,
- trogon de collar,
- trogon obrożny,
- Ошейниковый трогон,
- クビワキヌバネドリ,
- 白领美洲咬鹃,
- 白領美洲咬鵑,
Voix chant et cris
Habitat
Principalement à moyenne altitude, à partir de 700 m dans les forêts humides ou semi-humides, à plus haute altitude, jusqu'à 2 400 m, dans les forêts couvertes par le brouillard.
Comportement traits de caractère
Majoritairement sédentaire, mais on sait qu'il bouge depuis les Chiapas du Mexique en altitude, aux côtes pacifique et atlantique. Au Costa Rica on le voit à 2 800 m aussi bien qu'à 150 m sur la côte de la mer des Caraïbes, ou à la limite de la forêt et des rives de l'océan Pacifique. Sa présence disparate eu Brésil montre qu'il vagabonde, probablement au gré des périodes de reproduction ou de l'abondance ou l'absence de nourriture.
Alimentationmode et régime
Il semblerait plus insectivore que d'autres trogons, cigales, cochenilles, chenilles et orthoptères font partie de son régime, mais il est également fructivore et est friand de baies d'Hasseltia floribunda, de la famille des salicaceae, que l'on trouve exactement du sud du Mexique au sud du Brésil, soit son aire de répartition. Outre ces baies, il recherche les fruits des rubus ou ronces qui sont en fait de la famille des mûres ou des framboises.
Reproduction nidification
De mars à juin au Mexique, de janvier à avril au Costa Rica, de novembre à décembre en Guyane. Le trogon rosalba va chercher un arbre mort ou en voie de décomposition pour creuser son nid, il peut également utiliser, comme le trogon Masséna une termitière abandonnée.
Distribution
Au sud du Mexique et dans tous les pays d'Amérique Centrale, en Amérique du Sud, en Colombie, Venezuela, Equateur, Surinam, Trinidad et Tobago, dans toute la partie amazonienne du Pérou, en Bolivie, présent en Guyane et au Brésil avec une répartition très dispersée, en Amazonie, mais également complètement à l'est du Brésil, le long de la côte Atlantique, plusieurs observations au centre du pays et dans le Pantanal.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
LC. Passe d'oiseau commun dans plusieurs pays d'Amérique Centrale au trogon le plus rare dans le Yucatan ! Les pays qui donnent beaucoup d'importance à la conservation, comme le Costa Rica, préservent les trogons, et bien sûr le trogon rosalba. Cependant, la déforestation, l'expansion démographique, l'usage des pesticides réduisent son aire de répartition, attention de ne pas nous réveiller avec l'obligation de faire passer le Trogon collaris au statut NT ou pire VU !
Références utilisées
- Birds of Mexico Central America, Ber Van Perlo
- Birds of Peru, Thomas S.Schulenberg, Douglas F.Stotz, Daniel F.Lane, John P.O'Neill, Theodore A.Parker III
- A Field Guide to the Birds of Brazil, Ber Van Perlo
- Vol. 6 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- Arthur Grosset's Birds, Arthur Grosset
- Avibase, Lepage Denis
- THE AVIANWEB, Sibylle Faye
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- A Natural history of the Trogonidae, Joseph M.Forshaw Albert Earl Gilbert
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes