Colombar pompadour

Treron pompadora - Sri Lanka Green Pigeon

Systématique
  • Ordre
    :

    Columbiformes

  • Famille
    :

    Columbidés

  • Genre
    :

    Treron

  • Espèce
    :

    pompadora

Descripteur

Gmelin, JF, 1789

Biométrie
  • Taille
    : 28 cm
  • Envergure
    : -
  • Poids
    :
Distribution

Distribution

Description de la famille

La famille des Columbidés est une vaste famille d'oiseaux terrestres présente sur tous les continents excepté le continent antarctique. Elle est forte de 49 genres et près de 350 espèces de taille petite à moyenne. La famille présente des affinités avec celle des Ptéroclidés (les gangas).... lire la suite

Identification

Colombar pompadour

La première fois que nous avons rédigé la fiche du Colombar pompadour, c'était en août 2011. Selon IOC et David Gibbs, à cette époque, le Colombar pompadour était alors clairement divisé en 3 groupes et avait 15 sous-espèces, comme le montre l'organigramme suivant :
1) Le Groupe Pompadora, le plus occidental, est repérable par le fait que chez les quatre races qui le composent, le mâle affiche des sous-caudales rousses. T. p. phayrei (Bengale occidental, Assam, Arunachal Pradesh, Manipur, Bangladesh, sud-ouest du Népal, sud du Yunnan, Birmanie, Thaïlande, Laos et Cochinchine) - T. p. affinis (Ghats occidentaux, Nilgiris, Palnis et collines avoisinantes, Kerala) -T. p. pompadora (Sri Lanka) - T. p. conoveri (sud-centre du Népal)
2) Le Groupe Chloroptera, dont les oiseaux affichent des sous-caudales aux motifs fortement teintés d'olive et de blanc crème, ne possède qu'une seule race : T. p. chloroptera (îles Andaman et archipel des Nicobar).
3) Le groupe Aromatica dont les oiseaux ont des sous-caudales entièrement blanches est divisé en 5 sous-espèces, toutes résidentes des Philippines : T. p. axillaris (Alaban, Castanduanes, Lubang, sud de Luzon, Mindoro et Potillo) - T. p. canescens (Bantayan, Basilan, Biliran, Bohol, Burias, Cebu, Dinagat, Guimaras, Leyte, Masbate, Mindanao, Negros, Panay, Romblon, Samar, Semirara, Sibay, Siquijor, Tablas, Ticao, et Verde) - T. p. amadori (nord de Luzon) - T. p. everetti (Bongao, Jolo, Loran, Siasi, Sibutu, Tawitawi) - T. p. aromatica (Buru, en Indonésie).
Cette organisation a été considérablement réformée. 6 races
sont devenues espèces à part entière:

Treron pompadora est devenu Colombar pompadour, Treron affinis est devenu Colombar à front gris. Treron phayrei a été reconnu comme espèce à part entière sous le nom de Colombar à tête cendrée ou Colombar de Phayre. Treron chloropterus, comme la plupart des oiseaux insulaires se nomme désormais Colombar des Adamans. Au terme de la réforme des listes, Treron axillaris a été inscrit sous le nom de Colombar des Philippines, avec 5 sous-espèces (amadori, axillaris, aromaticus, cannescens, everetti). Treron aromaticus a reçu le nom de Colombar de Buru. Une fiche sera bientôt rédigée pour chacune des 6 espèces.

Comme s'ils gardaient le souvenir d'un passé récent où ils étaient congénères, les Colombars pompadour peuvent être confondus avec les Colombars à front gris (Treron affinis) et avec les Colombars à double collier (Treron bicinctus) en raison de leurs nombreux traits communs. Ils s'en distinguent cependant par leur front et par les côtés de la tête qui sont vert jaunâtre. La couleur grise est confinée sur le sommet du crâne et forme une sorte de tache sur le capuchon. Les couvertures sous-caudales ont un teinte chamois proche de la cannelle chez le pompadour, alors qu'elles sont blanches avec un léger voile crème sur les concurrents du sud-ouest du continent indien.
Les femelles pompadour sont aussi souvent assimilées avec les femelles des Colombars à double collier. Toutefois, la paire de rectrices centrales est vert-olive sur le dessus, avec une légère nuance ardoise. Il y a un apport variable de mouchetures et de barres cendrées sur les plumes de l'ensemble de la livrée. Enfin, la différence entre pompadour et affinis peut être indiquée par la longueur du bec : chez les Colombars pompadour, ils sont bien plus longs que chez les Colombars à front gris.
Les parties nues sont très bien décrites : l'iris rouge carmin est cerné par un anneau bleu-cobalt. Les sourcils sont vert glauque. Le bec est également vert glauque mais il pâlit en bleuâtre sur la pointe et la partie terminale. Les pattes et les pieds sont rouge-pourpre.

Indications subspécifiques espèce monotypique

Noms étrangers

  • Sri Lanka Green Pigeon,
  • Vinago de Ceilán,
  • pombo-verde-cingalês,
  • Ceylongrüntaube,
  • Pompadour-zöldgalamb,
  • Ceylonpapegaaiduif,
  • Piccione verde della Pompadour,
  • ceylongrönduva,
  • Gulstrupegrønndue,
  • trerón hnedokrídly,
  • holub pompadour,
  • Indisk Papegøjedue,
  • harmaapääkyyhky,
  • colom verdós de Sri Lanka,
  • treron żółtolicy,
  • Пепельноголовый зелёный голубь,
  • スリランカアオバト,
  • 斯里兰卡绿鸠 ,
  • 灰頭綠鳩,

Voix chant et cris

Colombar pompadour
♀ adulte

Wikipedia et Gibbs ne fournissent que très peu de renseignements. Selon Ali, ces oiseaux émettent des miaulements et des sifflements qui ont l'intonation des humains. Le mâle joue sans doute un rôle à proximité des nids et use vraisemblablement de sa voix pour éloigner les intrus qui s'approchent.

Habitat

Les Colombars pompadour fréquentent les forêts humides composées d'arbres à feuilles permanentes ou à feuilles caduques, qu'elles soient primaires, secondaires ou même sujettes à de profondes modifications du fait de l'abattage.

Ils habitent principalement les forêts de plaines où l'on peut les trouver jusqu'à 1 500 mètres d'altitude. Couramment, ils descendent dans les collines, jusqu'à 1 000 mètres. Cependant, au Laos et en Thaïlande, les populations sont en déclin, ce qui peut s'expliquer par le fait que les forêts côtières dont l'altitude est proche du niveau de la mer y ont disparu. On peut donc considérer que les forêts des régions basses sont un élément essentiel de leur habitat-clé.
Au bord du littoral, les Colombars pompadour sont concurrencés par les Colombars à double collier qui souvent les supplantent.
Les Colombars pompadour sont originaires du sud-est du continent asiatique. Leur aire de distribution est clairement étalée sur une vaste superficie qui va de la côte ouest de l'Inde (Ghats occidentaux) jusqu'aux Philippines et à l'Indonésie en passant par le Bangladesh, la Birmanie, la Thaïlande et l'ouest de l'Indochine. L'espèce est désormais monotypique.

Comportement traits de caractère

Colombar pompadour
adulte

Les Colombars pompadour sont très grégaires. Ils vivent généralement en petites bandes qui peuvent atteindre une douzaine d'individus.

Colombar pompadour
♀ adulte
Cependant, de grands rassemblements de plus de 200 oiseaux peuvent être formés lorsque les ressources alimentaires sont abondantes. Les Colombars pompadour sont surtout actifs très tôt le matin et le soir quand ils doivent se déplacer entre leurs sites de repos et leurs sites de nourrissage. Ils adoptent alors un vol rapide et direct. Lorsqu'ils sont obligés de s'enfuir précipitamment, ils errent sans but, zigzaguant un peu à la manière des bécasses. Ce sont des oiseaux semi-nomadiques, ils effectuent des mouvements locaux ou altitudinaux qui coïncident avec la variation des ressources en fruits. Les Colombars pompadour ont un vol rapide et direct, avec des battements réguliers. Leurs ailes bien taillées leur fournissent un très bonne adaptation pour les déplacements pourvu qu'ils ne soient pas trop longs et trop éprouvants.

Alimentationmode et régime

Les Colombars pompadour sont presque exclusivement végétariens. Ils consomment une grande variété de fruits, des baies et de drupes, en particulier des figues qu'ils cueillent directement sur les branches. Parfois, ils descendent à terre pour se restaurer de termites. Ils se saisissent des ressources qu'on trouve dans les sous-bois et des beaux fruits rouges qui pendent en grappes dans les jujubiers. (Rhamnacées).

Reproduction nidification

La saison de nidification s'étale du mois de décembre jusqu'à la fin du mois de juillet. Elle commence un peu plus tôt en Inde méridionale et au Sri Lanka mais elle bien plus tardive, ne débutant qu'en mars dans le Nord de l'Inde et aux Népal.

Aux îles Andaman, elle se déroule de février à juin. Aux Philippines, elle est assez courte et n'englobe que les mois de mai et juin. Outre les ondulations de la queue qui sont assez nombreuses et visibles dans les arbres, les parades nuptiales ne sont pas décrites. Le nid est une plate-forme fragile construite avec des brindilles et des petites ramures entremêlées par les deux membres du couple. Bien qu'il soit de taille assez modeste, il est placé assez haut dans un arbre, habituellement jusqu'à 13 mètres au-dessus du sol. La ponte comprend 2 œufs blancs et lisses qui sont couvés par les 2 parents pendant une période de 12 à 14 jours. On ne possède aucune information sur le soin parental ni sur la durée de dépendance des jeunes qui est généralement assez courte chez les Columbidés.

Distribution

Les Colombars pompadour sont originaires du sud-est du continent asiatique. Leur aire de distribution est clairement morcelée en trois parties qui vont de la côte ouest de l'Inde jusqu'aux Philippines et à l'Indonésie en passant par le Bangladesh, la Birmanie, la Thaïlande et l'ouest de l'Indochine. L'espèce est divisée en 10 sous-espèces qui sont réparties à l'intérieur de trois groupes : 1) le groupe Pompadora, le plus occidental, est repérable par le fait que chez les quatre races qui le composent, le mâle affiche des sous-caudales rousses. T. p. phayrei (Bengale occidental, Assam, Arunachal Pradesh, Manipur, Bangladesh, sud-ouest du Népal, sud du Yunnan, Birmanie, Thaïlande, Laos et "Cochinchine") - T. p. affinis (Ghats occidentaux, Nilgiris, Palnis et collines avoisinantes, Kerala) - T. p. pompadora (Sri Lanka) - T. p. conoveri (sud-centre du Népal) ; 2) le groupe Chloroptera, dont les oiseaux affichent des sous-caudales aux motifs fortement teintés d'olive et de blanc-crème, ne possède qu'une seule race : T. p. chloroptera (îles Andaman et archipel des Nicobar) ; enfin, 3) le groupe Aromatica, dont les oiseaux ont des sous-caudales entièrement blanches, est divisé en 5 sous-espèces, toutes résidentes des Philippines : T. p. axillaris (Alaban, Castanduanes, Lubang, sud de Luzon, Mindoro et Potillo) - T. p. canescens (Bantayan, Basilan, Biliran, Bohol, Burias, Cebu, Dinagat, Guimaras, Leyte, Masbate, Mindanao, Negros, Panay, Romblon, Samar, Semirara, Sibay, Siquijor, Tablas, Ticao et Verde) - T. p. amadori (nord de Luzon) - T. p. everetti (Bongao, Jolo, Loran, Siasi, Sibutu, Tawitawi) - T. p. aromatica (Buru, en Indonésie).

Menaces - protection

Statut de conservation IUCN
Eteint
Menacé
Préoccupation
mineure
Éteint
à l'état sauvage
Quasi
menacé
Non
évalué
EX EW CR EN VU NT LC NE

La répartition est très irrégulière. Au Sri Lanka et en Inde méridionale, c'est un oiseau relativement commun. Il peut même être localement abondant. Plus au nord du sous-continent, il se fait plus rare. Au Népal, où il était commun dans les années 50 et en Thaïlande, il est maintenant peu commun. Les population des Philippines sont très éparses. l'espèce semble même éteinte depuis 1995 sur Cebu. Globalement, l'espèce n'est pas menacée, mais dans certains secteurs géographiques, ceux des Philippines et de l'Indonésie, ils sont considérés comme plus fragiles du fait de leur petit nombre et de leur habitat insulaire.
Du fait de la restructuration du groupe "Pompadour" et de la confusion qu'elle entraîne, (voir plus haut) les effectifs sont difficiles à dénombrer. L'espèce n'est pas en danger immédiat.

Références utilisées

Autres références utiles

QRcode Colombar pompadourFiche créée le 06/08/2011 par
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