Trogon oreillard Quetzal oreillard
Euptilotis neoxenus - Eared Quetzal
Systématique
-
Ordre:
Trogoniformes
-
Famille:
Trogonidés
-
Genre:
Euptilotis
-
Espèce:
neoxenus
Descripteur
Biométrie
- Taille: 36 cm
- Envergure: -
- Poids: 103 à 127 g
Distribution
Identification
Le trogon oreillard est-il un trogon ou un quetzal, son cousin ? Les Anglo-Saxons ont tranché et l'appellent Eared Querzal depuis 1998. Son nom scientifique est propice aux rêves et à la légende, Euptilotis neoxenus, les hellenistes pourraient traduire par "La plume du serpent fabuleux de l'étranger qui vient d'arriver". John Gould, ornithologue britannique baptisa le trogon oreillard en 1838, soit 5 ans après le Trogon montagnard et 4 ans après le Trogon élégant qui couvrent la même aire de distribution, a-t-il voulu ainsi préciser qu'il était le dernier trogon (ou quetzal) découvert ? Mesurant 35 cm, au dimorphisme prononcé, le mâle a les parotiques anthracite-noir ainsi que la gorge et le front, l'œil est noir avec un cercle orbital bleu-gris ; à l'arrière de l'œil et à hauteur d'oreilles, l'oiseau présente un fin bouquet de plumes noires qui est une caractéristique immanquable de ce trogonidé et qui a inspiré son nom ; le bec a la même couleur bleu-gris, la mandibule supérieure étant plus foncée à son extrémité. Le manteau et le dos sont d'une couleur étrange, alternance de vert-bronze et de gris, le croupion et les sus-caudales prennent des reflets bleu-turquoise suivant la lumière, l'aspect des plumes donne l'impression que l'oiseau est couvert d'écailles ; les scapulaires et les grandes couvertures gardent les mêmes aspects et colorations vert-bronze et gris, les rémiges sont anthracite, les rémiges primaires sont nettement soulignées de blanc aux émarginations et portées très longues. La poitrine est vert très foncé, peut-être un peu plus claire sur la partie qui jouxte la gorge, le ventre est rouge vif, il n'y a pas de bande blanche entre la poitrine et le ventre. La première paire de rectrices inférieures qui est juste en-dessous du bas-ventre est noire à sa base puis blanche, les deux autres paires de rectrices sont totalement blanches et présentent une ligne noire verticale qui sépare nettement les côtés droits et gauches, l'extrémité de la queue est marquée d'un trait horizontal noir. Les rectrices supérieures sont bleu-marine, là aussi la lumière va influer donnant parfois un bleu assez terne ou une teinte plus brillante. Les tarses toujours aussi peu visibles sont gris. Les femelles diffèrent par la tête et la poitrine qui sont brun-gris, les parotiques sont de la même teinte mais plus foncée ; Madame trogon oreillard arborera aussi les mêmes plumets d'oreille que son compagnon mais avec une couleur grise. Le ventre est plus rosé que rouge et est plus terne que chez le mâle. Comme chez beaucoup de trogonidés, les juvéniles ressemblent à leur mère, la tête et la poitrine sont marron clair, les rectrices inférieures n'ont pas encore la belle couleur blanche des adultes et sont grisâtres.
Indications subspécifiques espèce monotypique
Noms étrangers
- Eared Quetzal,
- Trogón orejón,
- quetzal-orelhudo,
- Kieferntrogon,
- füles trogon,
- Geoorde Trogon,
- Quetzal orecchiuto,
- örontrogon,
- Øreketsal,
- kvesal uškatý,
- trogon ušatý,
- Øretrogon,
- korvatrogoni,
- quetzal orellut,
- kwezal ciemny,
- ausainais kvecals,
- Ушастый трогон,
- ミミキヌバネドリ,
- 角咬鹃,
- öronquetzal,
- 角咬鵑,
Voix chant et cris
Un "whee-whuu-whuu" répété de six à quinze fois très aigu, et qui finit par un trémolo : ce chant s'entend jusqu'à 200 m, il peut ressembler au début au cri d'un jeune faucon. L'oiseau lance également des "eeep-eeep-eeep" de plus en plus aigus ; par analogie, on peut assimiler ce cri au son d'une peluche d'enfant qui couine. Des cris d'alerte comme un "cac-ac-ac-ac", on pense que le mâle vocalise beaucoup plus que la femelle.
Habitat
Il aime les forêts primaires de pins, comme Pinus engelmanni (appelé communément le pin des Apaches) Pinus ponderosa (ou Blackjack pine en Arizona). Le trogon oreillard aime l'altitude et on le trouve entre 1 800 m et 3 000 m. On sait qu'il affectionne les arbres qui abritent diverses plantes épiphytes comme les orchidées ou les broméliacées.
Comportement traits de caractère
A une attitude normalement sédentaire, il a cependant tendance à descendre vers le niveau de la mer en automne et en hiver. Les jeunes peuvent vagabonder également de façon sporadique.
Alimentationmode et régime
Le trogon oreillard a le régime de tous les trogonidés, insectivore il aime les orthoptères, les arthropodes, les chenilles et différentes larves. En Arizona, on l'a observé se gaver de baies d'Arbutus arizonica, un arbre de la famille des Ericaceae (en France, les myrtilles et les rhododendrons appartiennent à cette famille). Son régime deviendra à majorité insectivore pour le nourrissage de ses petits.
Reproduction nidification
La période de nidification commence en avril et peut se prolonger jusqu'en octobre. Le trogon oreillard creuse son nid dans de grands arbres, pins, érables, à une hauteur de 9 à 22 m ; il va également souvent utiliser d'anciens nids de picidés et notamment ceux du Colaptes chrysoides, le Pic chrysoïde ou du Melanerpes formicivorus, le Pic glandivore. On sait très peu de choses sur la nidification du trogon oreillard, Kenneth Williamson, ornithologiste britannique (1914-1977) supposa que la période de couvaison d'Euptilotis neoxenus était très proche de celle de Pharomachrus mocinno, le Quetzal resplendissant, c'est-à-dire 4 semaines. Les deux parents nourrissent en général une portée de deux oisillons, il n'y a pour l'instant aucune information précise sur la période de nourrissage et l'envol des petits.
Distribution
Il est normalement exclusivement mexicain, au nord-ouest dans les provinces de Sonora et de Chihuahua, le long de la Sierra Madre. La Michilía Biosphere Reserve à proximité de la ville de Durango est un site privilégié d'observation. Depuis 1977, il est identifié aux Etats-Unis, uniquement au sud de l'Arizona où on le trouve dans les Chiricahua Mountains et dans la réserve de Cave Creek Canyon.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
NT, near threatened : quasi menacé ; Birdlife estime la population dans la tranche 20 000 à 50 000 individus et a reclassé le trogon oreillard en LC, c'est-à-dire sans préoccupations particulières tandis que l'IUCN a gardé la classification NT, estimant que la déforestation pouvait jouer un rôle négatif dans la conservation de l'espèce. Ce splendide trogon ou quetzal est un oiseau mal connu, peu observé et photographié, son biotope difficile pour l'homme est certainement sa meilleure protection.
Références utilisées
- A Natural history of the Trogonidae, Joseph M.Forshaw Albert Earl Gilbert
- Vol. 6 - Handbook of the Birds of the World, Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal
- All the Birds of North America, American Bird conservancy's Field Guide
- xeno-canto, Sharing bird sounds from around the world,
- Audubon,
- Avibase, Lepage Denis
- BirdLife International, BirdLife International
- Planet of Birds,
- Neotropical Birds Online,
- Wikipédia, Wikipedia, The Free Encyclopedia
- IOC World Bird List (v14.2), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes