Tisserin écarlate Anaplecte écarlate
Anaplectes rubriceps - Red-headed Weaver
Systématique
-
Ordre:
Passériformes
-
Famille:
Plocéidés
-
Genre:
Anaplectes
-
Espèce:
rubriceps
Descripteur
Biométrie
- Taille: 15 cm
- Envergure: -
- Poids: 17 à 26 g
Distribution
Description de la famille
Les Plocéidés sont des passereaux de taille petite à moyenne, au bec plutôt épais et au plumage souvent coloré, originaires d'Afrique, d'Asie tropicale ou des îles de l'Océan indien.
La couleur jaune du plumage est la plus fréquente, associée ou non au noir ou une autre couleur. Viennent... lire la suite
Identification
Le Tisserin écarlate mâle nuptial est remarquable par la couleur rouge de tout ou partie de son corps.
Celui de la sous-espèce type du sud a la tête écarlate avec simplement les lores noirs. Le rouge s'étend à la poitrine, nettement démarqué du blanc terne du reste du dessous. Le manteau est rouge, bordé de deux traits noirs formant un V. Les ailes et la queue sont gris-brun avec les grandes couvertures, les rémiges et les rectrices bordées de jaune. Les rémiges tertiaires ont des franges blanchâtres plus larges et les couvertures moyennes des extrémités jaunes formant une petite barre alaire. Le bec, assez long et peu épais, est entièrement rouge-orange. L'iris est brun-rouge foncé. Les pattes sont de couleur chair.
Le mâle inter-nuptial, sans rouge, ressemble à une femelle. La tête, le cou et le haut de la poitrine sont jaunes, la première plus ou moins nuancée de brun doré. Les parties supérieures sont gris-brun. Les ailes et les rectrices restent inchangées, de même que les parties inférieures. Des plumes orange éparses peuvent être visibles sur la calotte et la poitrine. Le bec est de couleur corne pâle.
Le plumage de la femelle est identique à celui du mâle inter-nuptial mais plus nettement jaune à l'avant du corps.
Le juvénile ressemble à la femelle en plus terne, avec une teinte brune sur le front et les parties inférieures, et olive sur les parties supérieures. Le bec est gris.
Plusieurs sous-espèces ont été décrites, mais seules 3 sont actuellement reconnues dont la ssp type rubriceps du sud décrite ci-dessus.
Chez celle du nord, A. r. leuconotos, le mâle possède un large masque noir autour des yeux descendant sur les joues. Il a moins de rouge sur le manteau. Les deux sexes sont plus gris dessus que l'autre ssp, sans teinte jaune. Les grandes couvertures, les rémiges et les rectrices sont bordées de rouge et non de jaune.
A. r. jubaensis mâle est distinctif avec le corps entièrement rouge, des bordures rouges aux plumes des ailes et de la queue et des bords noirs aux scapulaires.
Indications subspécifiques 2 sous-espèces
- Anaplectes rubriceps rubriceps (Angola to s Tanzania and south to Botswana and ne South Africa)
- Anaplectes rubriceps leuconotos (s Mali to nc Nigeria and east to s Sudan and w Ethiopia, south to Tanzania, n Zambia and n Malawi)
Noms étrangers
- Red-headed Weaver,
- Tejedor cabecirrojo sureño,
- tecelão-de-cabeça-vermelha,
- Scharlachweber,
- skarlát szövőmadár,
- Scharlaken Wever,
- Tessitore testarossa,
- scharlakansvävare,
- Rødhodevever,
- pletiarka červenohlavá,
- snovač červenohlavý,
- Skarlagenvæver,
- punakaapukutoja,
- Rooikopwewer,
- teixidor cap-roig,
- wikłacz czerwonogłowy,
- Краснокрылый малимбус,
- アカガシラモリハタオリ,
- 红头编织雀,
- 紅頭織布鳥,
Voix chant et cris
Habitat
Le Tisserin écarlate est forestier et occupe suivant les régions des habitats arborés très divers, la savane à acacias, les boisements de feuillus à larges feuilles, Brachystegia, Mopane, Burkea, les brousses, les forêts riveraines, mais aussi les parcs et jardins arborés, les zones agricoles avec arbres, etc., généralement en-dessous de 1 600 mètres. Un habitat peut être délaissé s'il devient inhospitalier, par exemple en saison sèche.
Comportement traits de caractère
Le Tisserin écarlate vit en couple ou en petits groupes mais dans la recherche de nourriture, il se joint couramment à d'autres espèces d'oiseaux, différentes suivant les contrées.
L'espèce est réputée sédentaire et les contrôles d'oiseaux bagués le prouvent. Par exemple, un oiseau de 9 ans a été contrôlé à moins de 5 km de son lieu de marquage au Zimbabwe. Néanmoins, un certain erratisme peut s'observer, surtout en fonction des contraintes climatiques.
Alimentationmode et régime
Le Tisserin écarlate est principalement insectivore. Il recherche sa nourriture dans les arbres, sous les feuilles, le long des branches à une hauteur de 7 à 8 mètres du sol et sur les lianes associées.
Reproduction nidification
La saison de reproduction du Tisserin écarlate varie suivant les régions, de septembre à février pour rubriceps du sud, pratiquement toute l'année pour leuconotos dont l'aire a une grande amplitude latitudinale. Les couples peuvent nicher isolément comme cela semble le cas le plus fréquent chez leuconotos. En revanche, chez rubriceps, ils forment plutôt de petites colonies, le plus souvent d'une dizaine de nids. Une colonie de 210 nids au nord-ouest de l'Afrique du Sud reste une exception. La nidification coloniale favorise la polygamie, fréquente au sein des colonies.
C'est le mâle qui se charge de la construction du nid sur une période allant de deux à trois semaines. Il construira, à proximité de ce premier nid et pendant les deux mois suivants, jusqu'à quatre nids supplémentaires, rarement cinq. Le nid en forme de bouteille à l'envers possède un long tunnel d'accès dirigé vers le bas. Il est à l'origine construit dans les arbres, suspendu à quelques brindilles sous la canopée, y compris dans les baobabs, également dans la végétation grimpante, entre 1,5 et 15 mètres de hauteur. On peut observer des nids construits sur des structures artificielles comme les poteaux ou lignes électriques/téléphoniques, des bords de toits en chaume et même à l'intérieur de constructions.
Le nid est composé d'éléments végétaux textiles, brindilles flexibles, tiges fines, herbes, feuilles linéaires ou non, que le mâle peut facilement entrelacer.
Une fois qu'une femelle l'a adopté, elle en tapisse l'intérieur d'écorces, de fibres, de plumes, d'herbes sèches ou de feuilles. Puis elle pond 2 à 4 œufs, le plus souvent 3, de couleur bleue, qu'elle incube principalement seule pendant 12 à 13 jours même si le mâle peut la remplacer de façon très occasionnelle. Les oisillons sont nourris par les deux adultes mais surtout par la femelle. Les adultes apportent d'autres proies animales que les insectes pour nourrir leurs jeunes, par exemple de petits mollusques. Les juvéniles quittent le nid à 17 jours environ.
L'espèce peut être parasitée par le Coucou didric.
Les anciens nids peuvent être réutilisés s'ils sont en état de l'être. Ils peuvent aussi servir à d'autres espèces d'oiseaux, notamment à l'Amadine cou-coupé, l'Amarante nitidule et plus occasionnellement au Capucin nonnette ou au Gobemouche sud-africain.
Distribution
Le Tisserin écarlate se rencontre dans une grande partie de l'Afrique subsaharienne avec un barycentre nettement oriental.
Au nord, l'aire de la ssp leuconotos est scindée en deux. A l'ouest, elle forme une bande étroite infra-sahélienne du sud du Mali au sud du Nigeria. A l'est, elle s'étale de l'Érythrée au nord de la Zambie et du Malawi, couvrant largement l'Éthiopie et la Tanzanie sans atteindre l'océan pacifique.
L'aire de la ssp jubaensis est restreinte à un petit noyau au sud de la Somalie et l'extrême est du Kenya.
Enfin, l'aire de la ssp rubriceps est partiellement sympatrique avec celle de leuconotos. Elle s'étend largement du sud de la Tanzanie et de la RDC au nord du Botswana et de l'Afrique du Sud, atteignant l'océan au Mozambique qu'elle couvre totalement. Un noyau distinct s'observe en Angola, ainsi qu'une extension vers l'ouest à travers le sud de l'Angola et le nord de la Namibie qui n'atteint pas l'Atlantique. Le sud du continent est inoccupé.
Menaces - protection
Statut de conservation IUCN
mineure
à l'état sauvage
menacé
évalué
La vaste répartition africaine du Tisserin écarlate fait qu'il n'est aujourd'hui pas menacé à l'échelle du continent.
Il peut être très commun dans certaines régions comme en Angola ou à l'est de son aire. Le Malawi possède de grandes populations qui semblent à présent confinées aux réserves. Le parc Kruger abriterait plus de 16 000 individus tandis que le centre et le sud du Mozambique en abriteraient plus de 30 000.
Il est classé "de préoccupation mineure".
Références utilisées
- Hanbook of the birds of the world - Vol 15, del Hoyo J., Elliott A. Christie D.
- Birds of the Horn of Africa, Nigel Redman
- HBW Alive,
- Biodiversity explorer The web of life in Southern Africa,
- IOC World Bird List (v14.1), Gill, F and D Donsker (Eds). 2024-04-18.
Autres références utiles
- Accipitriformes
- Aegotheliformes
- Ansériformes
- Apodiformes
- Aptérygiformes
- Bucérotiformes
- Caprimulgiformes
- Cariamiformes
- Casuariiformes
- Charadriiformes
- Ciconiiformes
- Coliiformes
- Columbiformes
- Coraciiformes
- Cuculiformes
- Eurypygiformes
- Falconiformes
- Galliformes
- Gaviiformes
- Gruiformes
- Leptosomiformes
- Mesitornithiformes
- Musophagiformes
- Nyctibiiformes
- Opisthocomiformes
- Otidiformes
- Passériformes
- Pélécaniformes
- Phaethontiformes
- Phoenicoptériformes
- Piciformes
- Podargiformes
- Podicipédiformes
- Procellariiformes
- Psittaciformes
- Pterocliformes
- Rhéiformes
- Sphénisciformes
- Steatornithiformes
- Strigiformes
- Struthioniformes
- Suliformes
- Tinamiformes
- Trogoniformes